MACABRE INSTINCT
Beth Draven
Le roman est finaliste du prix Découverte Noir Charbon 2023
Dans un village isolé des Vosges, un infanticide brutal est suivi de disparitions inquiétantes. Face au culte du silence, jusqu’où seriez-vous prêt à aller pour sauver votre couple ?
Dans un village perdu dans les Vosges, une adolescente vient d’accoucher, lorsqu’une pulsion brutale la pousse à commettre l’irréparable.
Camille, journaliste parisienne cherchant à fuir ses démons, se rend dans les Vosges pour se lancer à corps perdu dans une enquête, qui bientôt la dépasse. Un jour, elle disparaît mystérieusement.
Un matin, Alexis, son compagnon, reçoit un appel inquiétant avant que la conversation ne se coupe brutalement. Sans nouvelles et cherchant à sauver leur relation, il se précipite à sa recherche, avant de se heurter à l’hostilité des villageois. Bientôt, les intimidations et les cadavres se succèdent…
Jusqu’où seriez-vous prêt à aller pour sauver votre couple ?
Découvrez LA BANDE-ANNONCE :
Beth Draven, lilloise quadragénaire, maman de deux petites filles, elle est juriste en droit public. Passionnée depuis l’enfance par l’écriture, elle a acquis au fil des années toute la discipline, la rigueur et l’équilibre créatif nécessaires à l’achèvement de sa première série : Stalking qui sera publiée en 2018.
Elle est aussi l’auteure de Hystéria, aux éditions Chambre Noire, traduit en italien et adapté en livre audio.
– Finaliste du prix Noir Charbon 2023
INTERVIEW
En quelques mots, comment vous définiriez-vous ?
Romantique et torturée, mais l’un ne va-t-il pas sans l’autre ?
Quel est votre rapport à la lecture ? Quel genre de livres aimez-vous lire ?
La lecture est une porte ouverte sur l’imaginaire, un moyen de s’échapper de l’ordinaire et de s’emparer de la vie et des émotions d’un autre que soi. D’ailleurs, selon moi un roman est réussi quand il parvient à absorber le lecteur dans cet univers parallèle, lui donner le sentiment le temps de la lecture qu’il appartient lui aussi à cette histoire. J’ai toujours nourri une appétence particulière pour la littérature noire, que ce soit des auteurs classiques tels que Barbey d’Aurevilly, Goethe ou H. P. Lovecraft, des plus contemporains avec Shirley Jackson ou Agatha Christie, au plus controversés comme le marquis de Sade, sans oublier le maître de l’horreur Stephen King. J’aime être bousculée, surprise et enrôlée par l’intrigue, de ce fait je ne m’attache pas à un genre en particulier. Je lis en fonction de mon état d’esprit et aussi de ce que j’écris. Lorsque j’entre en processus créatif, je ressens le besoin de me « nourrir » des atmosphères qui vont broder mon futur récit.
Quels types de personnages et d’intrigues aimez-vous développer dans vos écrits ?
En règle générale, je préfère explorer les facettes obscures de mes personnages, la part d’ombre inavouée que nous portons tous et qui peut nous amener à agir de manière extrême. L’approche psychologique est très importante dans chacun de mes romans, je m’attache à ce que mes personnages soient authentiques sans verser dans le manichéisme, peu m’importe qu’ils soient aimés ou détestés par le lecteur, l’important est qu’ils suscitent l’émotion. En effet, personne n’est sans faille et ne peut se prévaloir d’agir toujours pour le bien commun, surtout quand on est confronté aux polarités de la nature humaine.
Comment est née l’idée de base de votre roman ?
Le point de départ n’était pas tant une idée qu’une atmosphère, je la voulais oppressante. Je souhaitais une ambiance de huis clos avec pour toile de fond un paysage enclavé par les montagnes et la neige.
Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire sur ce sujet ?
J’avais besoin d’explorer des thèmes différents de mes précédents ouvrages. Dans la trilogie Stalking, j’ai abordé la traque, le harcèlement, la folie. Dans Hysteria, les traumatismes enfouis, la vengeance, la résilience. Avec Macabre Instinct, j’aspirais à un contrepied, m’éloigner des grandes métropoles américaines pour sonder l’isolement d’un petit village vosgien, la manière dont un cercle restreint d’individus choisit de vivre en décalage de notre société moderne dans le but de préserver de terribles secrets. De plus, les mécanismes d’installation de l’emprise mentale et de ses conséquences sur la psyché me fascinent, le mode opératoire utilisé par les tortionnaires, la soumission imposée par la violence ou la manipulation qui amène la victime à un abandon total de sa volonté. Souvent, les déviances comportementales sont une mine d’or pour mon inspiration.
Qui sont les personnages principaux de votre roman ? Comment les définiriez-vous ?
En réalité, chacun des personnages est central dans l’intrigue et joue un rôle prépondérant. Pour autant, le lecteur accompagne tout au long du roman Alexis Dumas, un jeune homme d’à peine trente ans qui traverse une crise autant existentielle que sentimentale. C’est un personnage attachant, de par sa sensibilité intérieure et son tempérament volontaire. Ce n’est ni un super héros ni un outsider, son charme réside dans ses fragilités. Il est un homme ordinaire qui se bat pour retrouver la femme qu’il aime.
Camille Klein, sa petite amie, est un modèle d’optimisme et de bienveillance. Elle réussit par sa bonne humeur et son sourire irradiant à séduire son entourage. Cependant sa force mentale est mise à rude épreuve et l’on se rend compte à quel point un choc émotionnel peut compromettre la stabilité d’une personne.
Céline Dubreuil est un personnage paradoxal, elle est forte, élevant seule sa sœur cadette Isabelle, subvenant à ses besoins dans un village reculé de tout, mais aussi faible quand il s’agit d’amour. Elle est prête à tous les sacrifices pour préserver les personnes qu’elle aime.
Isabelle Dubreuil est considérée comme fragile et instable mentalement. Sa grande sœur en veut pour cause le décès prématuré de ses parents alors qu’elle était âgée de quelques mois. Victime de crises convulsives, elle n’accorde que très rarement sa confiance à des étrangers. Elle trouvera cependant rapidement en la douce Camille une confidente précieuse et se laissera au fil du temps amadouer par Alexis.
Franck Collin représente la masculinité primaire et brutale, un homme dont les besoins sont à assouvir sans concessions. En couple avec Céline Dubreuil, il est solitaire et taciturne visant un but purement individualiste.
Qu’aimeriez-vous que les lecteurs éprouvent en lisant votre roman ? Qu’aimeriez-vous qu’ils en retiennent ?
J’aimerais que lecteur passe par mille émotions, qu’il soit happé dès les premières lignes et que des nœuds se créent insidieusement dans leur cervelle avant d’accepter en toute conscience ou non de remettre au roman le pouvoir de leur délivrer une issue inattendue. C’est un roman sombre qui traite de sujets durs qui peuvent paraître exogènes, mais qui pourtant peuvent survenir dans la vie de chacun d’entre nous.
Genre : Thriller
Code BISAC : FIC022080
ISBN papier : 978-2-9571694-7-4
ISBN eBook : 978-2-9571694-4-3
Parution : 13 octobre 2023
Prix papier : 19.90 €
Prix eBook : 4.99 €
Pages : 336
Format : 130 x 204
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MEILLEURES CHRONIQUES
Babelio, bruniaux, 22 avril 2023
Alerte pépite 🤩 J’ai adoré ce huis-clos dans les Vosges. Dès les premières pages on se retrouve avec un infanticide et dès lors cette lecture est impossible à lâcher. Le suspense est bien présent. Tous les habitants de ce petit village deviennent suspects. La tension monte crescendo. J’ai ressenti ce mal être, la douleur, … au point d’en être crispée. Quelques petites pauses détente ont été nécessaire. La psychologie est très très bien travaillée. La plume est fluide, facile à lire, addictive, incisive. Les chapitres sont relativement courts, le rythme est soutenu. L’auteure ne nous laisse pas beaucoup de répit dans notre crispation et notre oppression 😅 En résumé, j’ai adoré et j’ai littéralement été happée par cette histoire impossible à lâcher.
Babelio, AngeliqueLeslecturesdangelique, 16 avril 2023
J’ai beaucoup aimé ce roman assez glauque. Entrainante, l’atmosphère plonge le lecteur dans un coin isolé dans la forêt Vosgienne : le froid, la neige, la nature. J’ai ressenti le malaise, l’impression d’être oppressée et perdue. Même si les habitants sont plutôt bourrus, certains semblent bienveillants. Toutefois, quelque chose ne tourne pas rond. Impossible donc se se fier totalement à eux. J’ai été happée du début à la fin car je n’arrivais pas à mettre le doigt sur ce qui me dérangeait… et j’avais hâte de comprendre de quoi il retournait. Quand j’ai commencé à saisir ce qu’il se passait réellement, j’en ai eu des frissons. le dénouement répond à toutes les questions. Avec du rythme, l’auteure construit un univers et apporte une profondeur à son récit. J’ai donc retrouvé avec plaisir la plume incisive de Beth Draven.