Lisa Jackson
Etats-Unis

Lisa Jackson est l’autrice de plus de soixante-quinze romans, dont notamment You Betrayed Me, Paranoid, If Only She Knew, Willing to Die et Liar Liar, tous les cinq n° 1 des ventes du New York Times. Ses livres se sont vendus à plus de trente millions d’exemplaires et ont été traduits en plus de dix-neuf langues. Elle vit aujourd’hui avec sa famille et un petit carlin turbulent dans le Nord-Ouest Pacifique, aux États-Unis.

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INTERVIEW

En quelques mots, comment vous définiriez-vous ?
Je suis une optimiste, je vois toujours le verre à moitié plein. Toutefois, cette tendance est tempérée par mon naturel méfiant, qui me pousse à toujours prendre ce que les gens me disent avec prudence.

Quand êtes-vous née, où vivez-vous actuellement ? Quelle est votre profession/formation ?
Je suis né dans l’Oregon et j’ai grandi dans une petite ville forestière du nom de Molalla, d’après la tribu amérindienne qui habitait les contreforts de la chaîne de montagnes des Cascades. Je partage aujourd’hui mon temps entre la banlieue de Portland, dans l’Oregon, et une maison sur la « côte », face à l’océan Pacifique, d’où je jouis d’une vue magnifique sur la mer infinie. J’adore ça ! J’ai fait mes études à l’université d’État de l’Oregon pendant deux ans avant de me marier, d’avoir mes enfants et de faire carrière dans le secteur bancaire. J’ai travaillé quelque temps dans les actions, des obligations et des successions. Voir des frères et sœurs se disputer leur héritage m’a ouvert les yeux sur les relations humaines et la cupidité, je crois. Après avoir travaillé dans la banque, je me suis lancée dans l’écriture lorsque mes enfants étaient encore en bas âge, et je ne l’ai jamais regretté !

Quel est votre rapport à la lecture ? Quel genre de livres aimez-vous lire ?
Oh, ma relation à la lecture a commencé dès mon plus jeune âge. Mon père nous asseyait, ma sœur et moi, sur ses genoux et nous lisait des poèmes et des contes pour enfants tirés d’un gros livre rouge. Nous adorions cela. Par la suite, nous avons commencé à lire Les enquête des sœurs Parker de Caroline Quine et j’ai adoré la série L’Étalon noir de Walter Farley. J’ai ensuite lu Mary Stewart, Daphne du Maurier, Charlotte Bronte et Agatha Christie avant de découvrir Stephen King et une nouvelle génération d’écrivains. Mes parents lisaient tout ce qui leur tombait sous la main et adoraient les romans policiers, une passion qu’ils nous ont transmise, à Nancy et à moi. Je suis toujours friande d’un bon polar, mais j’aime aussi les thrillers, les énigmes et les romans féminins ! Quel que soit le genre, si un livre rencontre un grand succès, je veux le lire !

Comment êtes-vous venu à l’écriture ?
J’ai toujours été attirée par l’écriture, même lorsque j’étais collégienne. Je me souviens de ma première rédaction en 6e année. C’était une histoire de chevaux, bien sûr, car j’étais passionnée par les chevaux à l’époque. Je me suis surpassée. Les deux pages exigées se sont prolongées sur des dizaines de pages, voire plusieurs chapitres, d’après ce dont je me souviens. J’ai suivi de nombreux cours d’écriture et de littérature au lycée et à l’université et j’espérais devenir écrivain, même si je trouvais ce rêve un peu utopique. Pourtant, il s’est concrétisé lorsque ma sœur, la romancière Nancy Bush, a lu un article dans le magazine Times sur des jeunes mères qui gagnaient leur vie en écrivant des romans à l’eau de rose. Ni elle ni moi n’aimions les romances à l’époque, mais elle m’a convaincue d’essayer et nous avons écrit une histoire ensemble, avec une amie. Le manuscrit a connu de nombreux déboires auprès de différents éditeurs, mais nous ne nous sommes pas découragées. Bien que nos premières tentatives aient été des échecs, nous avons fini par trouver preneur ! Nancy a été la première à signer une romance pour adolescentes chez Silhouette Books, puis environ un an plus tard, j’ai signé un roman un peu plus long avec le même éditeur. Nous avons toutes les deux connu des hauts et des bas, mais nous sommes toujours dans la course. C’est donc grâce à quelques connaissances, beaucoup de chance, une bonne dose de détermination et un coup de pouce de Sister Nan que mon rêve s’est réalisé !

Quelles sont vos inspirations ?
C’est une question difficile ! Tout et rien, je suppose. La vie même. Je peux surprendre une conversation, voir quelque chose à la télévision, lire quelque chose dans un journal ou un magazine et me dire : « et si ceci ou cela arrivait ? » pour que la graine de l’histoire commence à germer. Une fois, j’écoutais la radio en voiture et je me suis arrêtée à un feu rouge lorsque j’ai entendu une publicité sur une école pour adolescents rebelles. J’ai alors pensé : « et si des meurtres avaient lieu dans cette école ? ». J’étais tellement prise dans mes réflexions que le conducteur de la voiture derrière moi a dû klaxonner pour que je réalise que le feu était passé au vert ! Cette histoire est devenue Without Mercy (Sans pitié). Dans le cas de Celle qui a survécu, cela faisait des années que j’avais cette idée d’une jeune fille enfermée dans un placard qui était témoin d’un meurtre par le trou de la serrure. Il a fallu une décennie pour que cette histoire germe. Une autre fois, mon éditeur m’a soumis l’idée d’un livre dans lequel le tueur ne tuerait qu’en hiver. Au début, je me suis dit que ce n’était pas suffisant, mais plus j’y réfléchissais, plus j’entrais dans la tête du tueur et Deep Freeze (Grand froid) a vu le jour. Je dirais donc que je garde les yeux et les oreilles ouverts aux idées !

Quels types de personnages et d’intrigues aimez-vous développer dans vos écrits ?
Encore une question difficile ! Je commence par trouver une idée d’histoire et, à moins que le livre ne fasse partie d’une série, les personnages viennent à moi les uns après les autres. Ce sont des personnes avec leur propre vécu, que je construis souvent en fonction du scénario. Je travaille actuellement sur un livre dont l’histoire se déroule dans les années 1960 et 1980, mettant en scène deux enquêtes liées l’une à l’autre mais à des décennies d’intervalle, et qui se dénouent au fil des pages. Cela m’oblige à avoir une très bonne connaissance de chaque personnage, qu’il s’agisse de lycéens ou d’adultes. Je déteste l’admettre, mais c’est difficile de garder tout le monde sous contrôle !

Quels sont vos autres loisirs ou centres d’intérêt ?
Je passe beaucoup de temps avec ma famille. J’ai des enfants et des petits-enfants, alors nous partons souvent en vacances ensemble. Ils m’ont permis de renouer avec les jeux de société de ma jeunesse et de l’âge de mes enfants, alors je redeviens bonne au Monopoly et au Cluedo (bien que mon petit-fils semble toujours me battre !). Je fais également des mots croisés avec ma sœur et nous nous promenons souvent avec mon carlin, Luna, parfois sur la plage lorsque je suis dans ma maison au bord de la mer. J’ai un noyau dur d’amis de lycée et d’université et nous nous retrouvons souvent autour d’un dîner, d’un match de football ou d’une partie de cartes. L’écriture peut être une profession solitaire (sauf si vous comptez les personnages loufoques de vos livres), alors j’essaie d’équilibrer cela avec ma famille et mes amis !

Des titres à succès ?
Beaucoup de mes livres ont été des best-sellers du New York Times, donc oui, il y en a quelques-uns. Ceux qui me viennent à l’esprit sont : Fatal Burn (Brûlure fatale), If She Only Knew (Si seulement elle savait), Paranoid (Paranoïaque) et You Don’t Want To Know (Vous ne voulez pas savoir). Ils sont tous disponibles sur mon site web.