LE SACRIFICE
Danny-Philippe Desgagné
Le meurtre d’une religieuse. Une mise en scène satanique et une enquête qui piétine. La seule piste exploitable, un mystérieux personnage qui prétend être un ange, réincarné en toxicomane…
Un homme aborde un détective à qui il expose que, non seulement il est un ange, mais qu’il est aussi saint Thomas, réincarné dans la peau d’un toxicomane. Il déclare posséder des informations au sujet d’un complot organisé par Lucifer, qui ne convoite rien de moins que le contrôle de l’humanité. Voici comment se présente à Dorian Verdon un individu qui, par un singulier hasard, a souvent croisé sa route au cours des derniers jours. Perplexe, hésitant entre lui passer les menottes ou lui enfiler une camisole de force, le détective Verdon se maudit d’avoir négligé de vérifier si l’hôpital psychiatrique local n’aurait pas laissé filer un de ses patients. Comme un malheur ne vient jamais seul, l’enquête qui préoccupe le détective, le meurtre d’une religieuse, s’embourbe… et la seule piste qu’il lui reste à exploiter semble être ce repris de justice qui se dit être saint Thomas. Ange ou démon ? Illuminé ou meurtrier ? Verdon ne sait que penser. Quelle que soit la direction que prendra son enquête, celle-ci croisera inévitablement la route de ce déconcertant personnage. Les voies du Seigneur sont impénétrables, dit-on, c’est également ce que croyait le détective Verdon…
DECOUVREZ LA BANDE-ANNONCE :
Né en 1958, Danny-Philippe Desgagné a grandi dans une ville minière du nord-est du Québec, avec un père détective et une mère présente à la maison. D’abord facteur pendant 7 ans, puis huissier de justice pendant quelques années, il est lassé de travailler pour les autres pour boucler ses fins de mois et lance avec ses frères une entreprise. Suite au décès de son frère scénariste, il décide de reprendre le flambeau et de terminer l’ouvrage qu’ils avaient commencé à écrire ensemble.
INTERVIEW
Comment pourriez-vous vous définir ?
Dans mon travail d’écrivain, je me qualifierais d’incarnation humaine du doute. Ailleurs, ça va encore. Je ne crains pas l’effort et je me fais plutôt confiance. Au cours de ma vie, j’ai fait divers métiers, et pas toujours des boulots faciles. Parfois physiques, parfois cérébraux. Je suis un peu comme le ressac. Ça va et ça vient. Vis-à-vis de moi-même, j’ai une attitude très disciplinée. Je ne fais jamais rien à moitié. J’imagine que mes 30 années de pratique d’arts martiaux y sont pour quelque chose. Si je suis intransigeant avec moi-même, avec les autres cependant, j’ai appris à mettre de l’eau dans mon vin.
Quand êtes-vous né, où vivez-vous actuellement ? Quelle est votre profession ?
Je suis un cru de 1958, né à Chicoutimi, au Québec. J’ai l’hiver chevillé au corps, ce qui fait que je supporte plutôt mal la chaleur et l’humidité. J’ai passé une grande partie de ma vie sur la Côte-Nord, à Sept-Îles, je vis maintenant dans la région du Centre-du-Québec. J’ai étudié en communication à l’Université d’Ottawa, puis j’ai été en affaires quelques années. J’ai pratiqué le métier d’Huissier de justice. Saisies, arrestations et significations de documents de la cour ont été mon lot durant une douzaine d’années. J’ai également été facteur, videur, barman, dessinateur industriel, professeur de karaté…
Quel est votre rapport à la lecture ? Quel genre de livres aimez-vous lire ?
Dis-moi ce que tu manges, je te dirai ce que tu es. Il en va de même pour la littérature. Je suis ce que je lis. Le thriller et le roman policier d’abord. Et je suis gourmet. J’y suis arrivé grâce à un cheminement. Durant une période de ma vie, j’ai lu beaucoup d’anticipation, puis mes goûts ont bivouaqué. J’ai besoin d’être tenu en haleine avec une bonne intrigue et de bons dialogues, sinon je ferme… et j’ai horreur des romans qui s’égarent en descriptions. Pour moi, le rythme prime. Je lis principalement dans la baignoire… et dans mon lit. Ce sont les deux endroits où je ralentis mes moteurs.
Quelles sont vos inspirations ?
Cela dépend. Mon premier roman, Irimi est né d’un besoin de dire, de crier et de dénoncer. Le Sacrifice, me vient d’un rêve (comme il est arrivé à R.L. Stevenson), Killer Kills Killers, est un hommage que je devais à mon frère, après son décès. À sa demande, avant qu’il ne tombe malade, il m’avait demandé de transposer un de ses scénarios en roman. Je crois l’avoir bien fait, j’y ai même ajouté une suite qui n’existait pas dans l’œuvre originale. Ce qui en fait un authentique ouvrage à quatre mains.
Quels types de personnages et d’intrigues aimez-vous développer dans vos écrits ?
J’ai la fâcheuse tendance à créer des imbéciles épris de justice. On ne se refait pas. J’imagine que cette influence me vient du métier de détective que pratiquait mon père. Il y a aussi sûrement une part de mon ADN qui se faufile insidieusement dans mes personnages. Je ne saurais vous dire. Une chose est certaine, je briserai ce schéma un jour. Je trouverai le moyen d’exploiter un « méchant » torturé par quelques remords. Je dois mettre un peu d’équilibre dans mon bazar. Travailler sur un schéma inversé sera un défi intéressant. D’un roman à l’autre, je reprends toujours tout à zéro. Ça exige plus de boulot, j’en conviens, mais j’ai en moi ce besoin impératif de constamment me renouveler.
Quelle est l’idée initiale de votre roman ?
Le Sacrifice m’a été offert par un rêve. Rappelez-moi de faire un chèque à l’ordre de Morphée. Je lui dois bien ça !
Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire sur ce sujet ?
On ne lésine pas sur une bonne amorce. Ou un hook, comme on dit en musique. À mon réveil ce matin-là, j’ai passé un coup de fil à Robin. Ce dernier m’a dit : prends des notes pour ne pas oublier, tu tiens là un truc solide. Ça va être fou. À l’époque, je faisais mes études et je travaillais sur Irimi. Il s’est passé une quinzaine d’années (et un roman entre deux) avant que je puisse me plonger dans l’écriture de cette histoire qui m’a tout de même demandé de 20 à 24 mois de travail.
Qui sont les personnages principaux de votre roman ? Comment les décririez-vous ?
Dorian Verdon, un flic tenace, dur envers lui-même et dur envers les autres. Un homme impulsif et désillusionné de la vie. Veuf, il en veut à l’univers et à Dieu pour le cancer qui a emporté sa femme. En lui sévissent une douleur et un mal de vivre qu’il ne peut s’expliquer. Sa seule motivation pour avancer est sa fille unique qui est sur le point d’accoucher. Puis il y a Thomas Damas… ce supposé camé repenti et illuminé que rien ne peut détourner des objectifs qu’il s’est fixés. Ces deux hommes finiront par former un duo tissé d’autant d’amour que de haine. Ensemble, ils seront projetés dans une aventure absolument insolite. Deux caractères bien trempés, mais dans deux préparations différentes.
Qu’aimeriez-vous que les lecteurs éprouvent en lisant votre roman ? Que voudriez-vous qu’ils en retiennent ?
Un roman sert avant tout à divertir. Mais j’aimerais que mes lecteurs en retirent d’abord de l’étonnement, et ensuite que l’humour et la vivacité de mes dialogues les rejoignent. J’aimerais aussi qu’ils aient une envie folle de tourner les pages à toute vitesse et qu’ils éprouvent de l’attachement envers au moins un des protagonistes. Et j’aimerais bien qu’au moment où ils fermeront ce roman, qu’ils se disent : Et si ?
Genre : Thriller
Code BISAC : FIC022080
ISBN papier : 9782957169481
ISBN eBook : 9782957169436
Parution : 27 octobre 2023
Prix papier : 19,99 €
Prix eBook : 4,99 €
Pages : 400
Format : 130 x 204
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MEILLEURES CHRONIQUES
Babelio, FILOUPS, 25 octobre 2022
Je vous parle aujourd’hui de « Le Sacrifice », un excellent thriller fantastique qui nous vient tout droit du Québec ! On est rarement déçu avec nos amis québécois et ce livre n’échappe pas à la règle ! J’ai passé un excellent moment ! On suit ici un policier nommé Dorian Verdon, un vieux briscard veuf, qui va devoir enquêter sur une femme retrouvée dans une chapelle, torturée puis assassinée… C’est alors qu’un jeune homme plutôt bizarre vient à sa rencontre et lui dit qu’ils doivent s’entraider… Ce Thomas lui annonce qu’il est un ange et que le diable lui-même à un plan pour prendre le pouvoir et causer la fin de l’humanité ! Commence alors une enquête haletante et sans temps morts ! J’ai beaucoup aimé la plume directive de l’auteur ! Il faut être concentré lors des explications de Thomas mais j’ai trouvé que ça reste clair ! J’ai surtout apprécié le fait que les informations viennent au fur et à mesure faisant ainsi durer le suspense jusqu’à la fin ! Certains pourraient y trouver beaucoup de similitudes avec le Da Vinci code et ils n’auraient pas totalement torts mais je trouve que Danny Philippe va bien au delà notamment sur la vie de Jésus ! On sent vraiment qu’il s’est énormément documenté sur la Bible et a réussi à imaginer une histoire complexe et totalement crédible ! En plus, on ne ressent aucune critique à la religion ! Une vraie belle découverte que je recommande aux amateurs de thrillers fantastiques et historiques !
Babelio, david1655, 05 septembre 2022
Après avoir lu Killer Kills Killers, je me demandais bien quelle direction emprunterait Desgagné dans le Sacrifice. A mes yeux, son KKK rendait impossible un come back sur les tueurs en série. Et c’est ce qu’il a fait, il a soigneusement évité ce sujet. Pas de redondance, donc. Oui, ça reste un thriller policier, mais un thriller avec une touche d’ésotérisme. Je me demandais où ça pouvait mener… Une trame qui prend sa source il y a deux mille ans, et qui pourtant est très contemporaine et PALPITANTE… fallait le faire. L’énigme est originale et mystérieuse à souhait. Les pages tournent toutes seules entre vos doigts. Ça brasse tellement qu’on lit en apnée. L’humour est caustique, les personnages sont vifs, intenses et pluridimensionnels. On finit par ne plus savoir où mettre la tête. On est malmené. On se pose des questions et on se remet en question aussi. (En tout cas, ça a été mon cas.) Un trip délirant ce roman… délirant et addictif à souhait.